Au Parc national de Port-Cros Madeleine Garabedian, responsable œnotourisme Domaine de la Courtade

La gastronomie, le vin… C’est une passion commune chez les Garabedian, famille marseillaise dont la mère, journaliste, et le père, assureur et photographe, ont donné le jour à trois filles et… une revue culinaire “Le Cœur des chefs”. 

"C’est de là que vient mon intérêt pour le vin" confirme Madeleine Garabedian, arrivée en 2021 au Domaine de la Courtade à Porquerolles après un BTS en commerce international, un bachelor puis un master en développement commercial en alternance dans un domaine viticole des Alpilles. Elle enchaîne avec une formation de conseiller en vins et spiritueux toujours en alternance qui l’amènera à La Courtade « par le biais d’un sommelier que ma mère avait invité à son émission de radio ».

Le Parc national ? 

Je connaissais celui des Calanques, mais - et j’ai un peu honte de le dire - je ne savais pas que Porquerolles existait avant d’y arriver. Quand on m’a fait visiter, j’ai découvert que le domaine était engagé de longue date dans les démarches écoresponsables, il est labellisé “Agriculture Biologique - Écocert” depuis 1997, il a été le premier domaine à passer en bio sur l’île.

Je suis attentive à l’écologie depuis un moment, mais ça n’avait pas vraiment d’impact sur ma vie. C’est vraiment en arrivant ici, et à travers ce travail de labellisation Esprit parc national que j’ai eu une prise conscience. Ça m’a permis de rencontrer des gens engagés, investis…  Quand j’ai participé aux Rencontres de l’écotourisme en 2023, j’ai réalisé qu’autour de nous il y a beaucoup de gens qui s’appuient sur le terroir pour faire un travail remarquable… et on ne le sait pas ! Ça m’a ouvert les yeux sur le fait qu’il est essentiel de faire savoir aux visiteurs arrivant à Porquerolles qu’ils sont dans un parc national, parce que ça change complètement la donne, le regard… Dès lors que les gens savent qu’ils entrent dans un territoire protégé, ils font beaucoup plus attention. 

C’est un travail que la marque fait beaucoup, on nous apprend à communiquer, notamment sur les missions du Parc national. Je me sens associée, c’est un partenariat. On est tous dans le même bateau car on a tous envie que l’environnement exceptionnel dans lequel on vit et travaille soit préservé ! Le domaine a voulu s’engager dans cette démarche parce que cela montre qu’au-delà de la qualité du produit, il y a un engagement en faveur de l’environnement de l’île. C’est important pour nous que ce soit reconnu. La marque c’est une reconnaissance de la qualité d’un terroir et d’un savoir-faire, mais c’est aussi une mise en valeur de l’humain, des personnes qui travaillent dans cet environnement avec respect. Et que ce soit pour des produits, des services ou des visites, il y a toujours une mise en contact des visiteurs avec ces personnes et c’est ce qui est intéressant. Car les gens qui choisissent d’être labellisés Esprit parc national, ce sont des acteurs engagés qui ont des choses à raconter. Pour moi, l’important lorsqu’ils terminent ma visite, c’est que les gens en sachent davantage sur la richesse de l‘environnement de l’île, sur le Parc national et qu’ils y soient plus attentifs !