Au Parc national de La Réunion, des forêts endémiques

L’île de La Réunion est née sur un des sept points chauds volcaniques profonds de la Terre. Aujourd’hui, le Parc national de La Réunion est un hotspot de biodiversité reconnu par l’Union internationale pour la conservation de la nature, abritant une faune et une flore endémiques.

Il y a moins de 400 ans, l’île de La Réunion était couverte de forêts. Le magma avait créé un territoire nouveau, minéral, où la vie s’est peu à peu invitée, au gré des courants marins et aériens. La flore et la faune ont évolué là sans entrave. Aujourd’hui, elles comptent un cortège d’espèces endémiques, une quarantaine d’espèces d’oiseaux, cinq de chauve-souris, des tortues géantes et près de 850 espèces de plantes vasculaires, dont 45 % sont endémiques strictes.

Parcourir un hotspot de biodiversité endémique

Il n’y a qu’ici que vous pourrez observer le papangue ou busard de Maillard, un petit rapace désormais protégé, le gecko vert de Bourbon, un reptile endémique des îles de l’océan Indien, ou le bois de senteur blanc, un arbre porte-bonheur autrefois utilisé dans la confection de talismans. La grande diversité géomorphologique et climatique de l’île a permis l’émergence de 116 habitats, du littoral tropical aux hautes altitudes « alpines ». Au cœur du Parc national de La Réunion, vous découvrirez ces milieux primaires, préservés des effets de la main humaine, peuplés d’êtres uniques au monde et resplendissants comme au premier jour.

La forêt de Mare Longue, des couleurs de volcan

Rescapée des défrichements qui ont accompagné l’occupation humaine de l’île, la forêt de Mare Longue est un vestige de forêt tropicale humide primaire de basse altitude. Elle se distingue du manteau forestier environnant par son allure de « forêt cathédrale », organisée autour de grands arbres endémiques remarquables. Son nom d’origine, « forêt de bois de couleurs des bas », renvoie aux teintes rouge et vert qui forment le milieu, lui donnant des allures de volcan végétal.

La forêt de Bébour, spectacles d’eau et forêts éponges

Surplombant la vallée de Takamaka, le col de Bébour est l’une des régions les plus arrosées de l’île. Cette abondance d’eau a favorisé l’émergence d’une forêt de montagne exubérante où les mousses, fougères et orchidées poussent avec démesure. Délaissée par la conquête humaine, cette forêt est un milieu primaire, peu altéré. Jouant le rôle d’éponge, la forêt de Bébour voit, en aval, l’eau réapparaître en de multiples cascades. Un décor d’eaux vives qui constitue une scène idéale pour la pratique du canyoning et d’autres sports aquatiques.

La forêt de Bélouve, la nature en héritage

Entre « Pitons, cirques et remparts », le plateau de Bélouve apporte de la douceur dans un paysage fait de lignes abruptes. Le Tamarin des Hauts, un arbre endémique à l’allure massive et au feuillage léger, tamise les lumières d’altitude, créant une atmosphère mystérieuse. Son bois précieux est utilisé dans l’artisanat traditionnel. En parcourant ce site unique inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, vous découvrirez un panorama d’exception sur le cirque de Salazie.