Admirer les trésors cachés du Parc national des Calanques

Avec une aire marine qui représente 93 % de son territoire, le Parc national des Calanques se découvre surtout en plongée ou sur le pont d’un bateau ! Partez à la conquête de ses trésors cachés sous la mer. Des vestiges humains aux spécimens vivants d’une biodiversité riche et unique, admirez la beauté méconnue et feutrée de ses profondeurs.

Lors d’une pause en fond de calanque ou au cours d’une randonnée, un masque et un tuba vous suffiront pour observer le foisonnement de la vie sous-marine : petits poissons de roche, juvéniles de tous types, bancs de saupes, poulpes et même, un peu plus en profondeur, les célèbres mérous. Dans ces décors du monde du silence, vous pourrez aussi observer les herbiers de posidonie, cette plante marine endémique qui sert de poumon vert à la Grande Bleue et où une multitude d’espèces trouvent refuge.

À la découverte des habitants immergés

Les secrets et légendes des Calanques fascineront les grands curieux comme les amateurs d’Histoire. Sous l’eau, vous explorerez de nombreuses grottes et épaves, comme celle du Grand-Saint-Antoine !

Vous pourrez aussi bien embarquer à Cassis, à La Ciotat ou à Marseille… Portés par le vent du large, les plus chanceux d’entre vous rencontreront des créatures fantastiques et discrètes qui peuplent des eaux plus profondes de la Méditerranée. Parmi elles, le rorqual commun, de nombreuses espèces de dauphins, des thons ou encore des poissons-lunes.

Plonger dans la préhistoire au cœur de la grotte Cosquer au cap Morgiou

Découverte en 1985 par le scaphandrier professionnel dont elle porte aujourd’hui le nom, Cosquer est l’une des deux grottes ornées paléolithiques répertoriées dans le sud-est de la France, et la seule connue dont l’entrée s’ouvre sous la mer ! Au moment où l’homme préhistorique fréquentait ce lieu, le niveau de la mer était plus bas d’au moins 120 mètres. Sur ses parois, on discerne des mains, des signes géométriques et près de 500 représentations d’animaux, dont celles, très rares, d’animaux marins comme des pingouins !

Visiter l’épave funeste du Grand-Saint-Antoine à proximité de l’île de la Jarre

Ce navire est tristement célèbre pour avoir apporté la grande peste à Marseille, décimant entre 1720 et 1723 près de la moitié de la ville, et un quart de la population provençale. Le 25 mai 1720, ce trois-mâts commercial débarque ses balles d’étoffes sur le continent, chargées des puces véhiculant l’épidémie… Lorsqu’on s’en rend compte, il est déjà trop tard. On ordonne la destruction du navire qui sera brûlé à proximité de l’île de la Jarre. L’épave du navire y gît encore aujourd’hui entre 10 et 18 mètres de profondeur.

Explorer les rivières souterraines de Cassis

Du massif de la Sainte-Baume jusqu’aux Calanques, le sol est composé de roche calcaire fissurée par un vaste réseau de fentes et de trous, appelée karst. Ce dédale souterrain s’étire sur des centaines de kilomètres. L’eau de pluie s’y engouffre et resurgit plus loin, comme dans la calanque de Port-Miou, où les remous qu’elle produit sont connus depuis l’Antiquité. L’expérience récente de deux spéléonautes laisse penser qu’un des plus longs fleuves souterrains d’Europe se cache ici sous la roche…