Au Parc national de Port-Cros Stéphane Besset, co-gérant, moniteur de plongée Bormes Plongée – Bormes-les-Mimosas

Drômois né au pied du Vercors, Stéphane Besset confie avoir d’abord été

plutôt montagne. Chaque mercredi après l’école, j’allais dans une petite station près de chez moi.

La mer, il la découvre avec ses parents qui naviguent autour de Bormes-les-Mimosas.

Donc très jeune j’ai aussi fait du bateau et découvert le littoral par la mer.

Son premier métier ?

Moniteur de ski, mais mon premier diplôme c’est le Brevet d’État de voile que j’ai passé en 90.

Il enchaînera deux ans plus tard avec le BE de ski. La plongée ?

Ça s’est fait par hasard ! J’ai entendu parler d’une nouvelle formation d’agent polyvalent métiers de la mer à Cerbère. L’objectif était qu’après 20 mois en alternance les participants soient capables de créer et gérer une structure de plongée. Je ne plongeais pas, mais j’avais envie de découvrir autre chose ; c’était un cursus complet et financé, je me suis lancé.

Il lui permettra après une saison en club, de séjourner au Portugal dans le cadre d’un échange européen.

J’ai également suivi une formation de scaphandrier, et l’année suivante j’ai passé mon diplôme d’État de plongée.

À sa sortie en 93, Stéphane rejoint un responsable de la formation devenu son ami, à La Londe où il tient le Club Alizée Aventure qui migrera à Bormes. Mirko Ronsmans, son actuel associé, les rejoindra en 98 à sa sortie du même cursus et ils se lanceront ensemble en 2003 dans l’aventure « Bormes Plongée » motivés par l’envie de proposer des plongées à Port-Cros.

Le Parc fête ses 60 ans, nous on va fêter nos 20 ans cette année ! On a toujours été partenaire du Parc national, mais quand on a découvert la marque… on a foncé ! D’une part parce que l’on essaye toujours de progresser ; que ça correspond exactement à ce que l’on a envie de transmettre et partager, et parce que la marque répond à une attente de plus en plus forte de la clientèle d’une offre éco-responsable. Notre point fort c’est notre proximité avec Port-Cros : 80 % de nos clients viennent pour y plonger. Et on a toujours eu cette volonté de les sensibiliser au caractère exceptionnel de l’environnement qu’on leur fait découvrir…la biodiversité comme l’histoire. On organise d’ailleurs des stages “épaves”. L’idée c‘est essayer de sortir de la plongée “consommation”. Avec la marque, on a accès à une somme de contenus extraordinaire. Le fort du Pradeau, c’est une mine ! J’ai envie de dire à tous les gens qui arrivent : “Allez là-bas ! Vous allez tout comprendre : la géologie, l’histoire, l’évolution…”  C’est un enrichissement fabuleux. On apprend beaucoup aussi grâce aux sorties proposées par la marque et ça nous permet de rencontrer d’autres professionnels qui ont le même état d’esprit.

Des projets ?

Oui, on travaille sur le concept d’un bateau à hydrogène avec des architectes pour voir si c’est réalisable. C’est très novateur… On souhaiterait aussi développer des formations tous niveaux à la plongée en recycleur en les couplant avec des contenus pédagogiques sur les poissons, les mammifères marins, le patrimoine… Le recycleur, c’est une approche beaucoup moins impactante pour le milieu. On se rend compte que les poissons ont une tout autre attitude car il n’y a plus de bulles, plus de bruit… c’est très méditatif.