Rue des Anciens Chais
83400 Porquerolles
France
À 43 ans, Jérôme Gibert a déjà passé la moitié de sa vie dans la mine du cap Garonne ! Originaire de Digne, il arrive en 1993 à La Garde où vit sa famille maternelle, passe son Bac S et s’inscrit en DESS “Sciences et vie de la terre”…
La biologie, la pétrochimie, le monde minier, les métaux… tout ça m’intéressait, peut-être parce que je suis d’une famille du nord… mais je n’avais rien prévu !
En licence, il s’inscrit à la maison de l’étudiant et apprend que la Mine du cap Garonne cherche quelqu’un.
On m’a dit tu as la tchatche, tu devrais y aller… Mais je n’étais pas enthousiaste à l’idée d’être enfermé. Ce qui a changé la donne, c’est que cette vraie mine est constituée de grandes “chambres” de 3 mètres de haut sur 6 de large… On n’a pas du tout la sensation d’enfermement. »
Jérôme fait la saison comme guide, finit son DESS…«J’ai eu mon premier garçon, et on m’a proposé un contrat de travail. Je ne suis jamais parti ». On pourrait penser “facilité”… lui parle d’évidence :
Je me sens comme un poisson dans l’eau. J’habite la petite maison à côté, mon deuxième enfant est né ici… C’est chez moi ! Ce n’est pas mon travail, c’est mon mode de vie. Je n’ai pas l’impression d’aller au boulot, je ne fais pas des visites, je partage ma connaissance du lieu. Et, à un moment donné, je me suis rendu compte que j’étais fait pour ça !
De fait, avec sa stature, sa gouaille et sa voix, Jérôme c’est le personnage de la mine … mais il y a surtout sa passion, presque palpable, que le visiteur éprouve dès le premier instant.
Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, ajoute-t-il, c’est très évolutif !
Sa spécialité ?
C’est l’histoire de la mine, la géologie, comment se forment les métaux, la composition et le cours des minerais… Je me tiens au courant en permanence, ça enrichit les visites, le discours n’est pas figé !
Le site non plus d’ailleurs, qui a mis à profit les 16 mois de fermeture imposés par la crise sanitaire « pour revoir la totalité du parcours, donner une vision plus moderne, créer de nouveaux espaces pour les expositions temporaires, les ateliers… » Ça a complètement changé l’approche, confirme Jérôme qui envisage même avec son nouveau président, Christian Garnier, d’organiser des rendez-vous culturels…
Il se dit d’ailleurs très heureux du partenariat engagé par ce dernier qui a sollicité la marque Esprit parc national.
Parce que cela correspond à notre vision du slow tourisme : prendre le temps d’accueillir les gens, et puis ce n’est pas parce que l’on est dans une mine que l’on n’a pas une conscience écologique !



