Au Parc national de Port-Cros Emmanuelle Chevalier, animatrice nature Emma Nature

Titulaire d’un DESS en biologie et biotechnologie, Emmanuelle Chevalier native des Yvelines, y a vécu son enfance, ses études, et le début de sa carrière professionnelle dans l’industrie. Un changement de vie l’amène à déménager à Carqueiranne en 2018. Ce nouveau départ et l’approche de la quarantaine lui ont donné l’envie de démarrer autre chose en lien avec la nature et ses souvenirs d’enfance… 

Elle évoque les vacances à la campagne chez ses grands-parents dans l’Indre où son grand-père avait un potager, et où sa grand-mère cuisinait les légumes et les herbes du jardin: "Pour moi qui vivais en ville, c’était la vraie vie…"  Elle confirme avoir toujours été intéressée par la nature, mais frustrée de ne rien y connaître.

Elle entame donc une formation de trois ans à l’École des plantes de Paris, en botanique et plantes médicinales. En parallèle, depuis 2008, Emmanuelle fait de la formation aux premiers secours en tant que bénévole dans une association humanitaire.

Et, depuis 2015, je suis formatrice de formateurs. Ça a été une révélation, j’ai adoré ce côté animation, transmission. Du coup, au moment de ma formation, j’ai réalisé que finalement j’avais déjà un bagage qui pouvait me permettre de transmettre ce que j’étais en train d’apprendre. 

Mais pour cela, elle s’est fixé un objectif : "La botanique ça peut paraitre complexe et vite devenir rébarbatif. Or, ce que je voulais, c’était la rendre accessible à tous".

Elle a déjà mis au point des sorties à thème lorsqu’elle apprend en septembre 2022 que le Parc national de Port-Cros lance un appel à initiatives dans le cadre de son 60e anniversaire. Elle présente un projet avec trois sorties botaniques très originales sur le territoire du Parc national qui sont marquées et passe le brevet fédéral d'accompagnatrice de randonnées pédestres pour que ces sorties se déroulent en toute sécurité. ​C’est un succès immédiat : "Les participants ont apprécié le côté ludique et participatif que je me suis attachée à intégrer". 

La marque Esprit parc national ?

Cela a été une évidence pour moi à la suite de cette première expérience…  C’était tout à fait cohérent d’entrer dans la démarche. C’est l’occasion d’avoir un partenariat plus durable parce que l’on partage les mêmes valeurs ! À commencer par la défense de l’environnement. L’homme éprouve enfin le besoin de se reconnecter à la nature, mais il n’a pas forcément la possibilité de se former pour la connaître, car on protège ce que l’on connait. Avec mes sorties, j’espère participer à cette reconnexion de l’homme avec son environnement. Je partage aussi avec le Parc national l’idée que préserver ce n’est pas forcément mettre sous cloche. Je pense qu’il y a beaucoup de dégradation par méconnaissance. Donc partager la connaissance, c’est une autre manière de protéger. Je pense que ça peut m’apporter dans le sens où j’intègre un réseau de partenaires qui ont des activités complémentaires. C’est intéressant et constructif d’échanger avec des personnes qui partagent des valeurs communes.

Pour elle, être marquée :

C’est une reconnaissance officielle, cela me donne de la crédibilité et l’envie d’aller plus loin. Je réfléchis d’ailleurs à de nouvelles sorties dans les îles, peut-être des formations plus poussées et des initiations aux huiles essentielles pour lesquelles j’ai suivi un autre cursus.