Au Parc national de Port-Cros Christine Bourru, accompagnatrice Medit&sons - Bains de forêt

Varoise, Christine Bourru confie avoir un lien particulier avec le cap Lardier car son grand-père s’est engagé dans les années 60 au sein d’un collectif contre un projet de marina. Et ils ont réussi à ce que cela reste une zone protégée. Elle a passé toutes mes vacances d’enfance et d’adolescence à Gigaro. Après ses études à Sciences Po Lyon, elle part voyager pendant deux ans et reprend ensuite un DESS de management de tourisme européen qui l’amènera à séjourner en Angleterre, Allemagne et Hollande. « J’ai ensuite fait une longue carrière (25 ans) dans la création et l’organisation de voyages responsables et solidaires pour un tour operator à Lyon ». Christine vit entre Lyon et Bormes-les-Mimosas où elle s’est installée en 2002.

En 2017, j’ai eu envie de créer ma propre offre de voyages, en slow tourisme¹ autour du bien-être, de la nature et des rencontres pour donner aux gens la possibilité de ressentir l’esprit des lieux. La parenthèse Covid m’a obligée à me poser et repenser mon avenir. Je vis en pleine nature, ce temps calme m’a permis de me ressourcer et retrouver le plaisir de l’émerveillement.

C’est ainsi qu’elle a eu envie de faire voyager les gens différemment, « en les invitant à remettre leurs sens en éveil. C’est ce que je propose avec mes bains de forêt ». En 2020, en forêt de Rambouillet, elle suit une formation de guide en bain de forêt auprès de Laurence Monce « une référence dans ce domaine ». « J’apprécie immédiatement, mais je prends le temps de m’approprier cet enseignement ».

Aujourd’hui, pour chaque immersion elle choisit des thématiques et propose des micro-expériences : land art, écriture, dessin… et offre toujours aussi une petite parenthèse sonore autour d’instruments de musique intuitive (bols tibétains, kigonki…) qui transportent les gens dans de belles sonorités leur permettant de lâcher leur mental.

La démarche Esprit parc national ?

Ce qui m’a intéressée, c’est la sensibilisation à l’environnement. Je ne fais pas de discours, mais quand les gens s’émerveillent de ce qu’ils voient, de la nature, de la beauté du vivant, c’est déjà un premier pas vers la protection. Moi je propose juste de montrer le lien d’interdépendance qui nous unit à la nature, pour notre bien-être et celui de la planète, car nous sommes partie intégrante du vivant.

Rejoindre ce réseau, c’est une manière de montrer mon engagement dans cette démarche écoresponsable. Et puis mon activité coche un peu toutes les cases : on prend le temps, on ne fait pas de bruit, on observe, on ressent, on s’émerveille, on ne laisse aucune trace derrière nous… Mon objectif est aussi de guider les gens vers l’intérieur. Montrer que derrière la plage et le littoral, il y a beaucoup à découvrir et que l’on peut vivre la nature autrement qu’à travers une rando sportive ou une balade naturaliste. C’est une approche sensorielle qui n’a rien de “perché”.

Intégrer le réseau de la marque Esprit parc national me permet d’être en contact avec d’autres, de pouvoir échanger, partager. C’est très important pour moi car c’est une reconversion, un challenge Aujourd’hui je me sens faire partie du Parc national, ça me donne une légitimité pour parler de la singularité du territoire. On me fait confiance, on me donne un rôle à jouer, alors je transmets…. Nous sommes des ambassadeurs. 

1. Choix touristique durable qui privilégie la mobilité réduite, et un rythme lent pour découvrir les lieux, les habitants, leur histoire, leur culture en veillant à ne pas impacter l’environnement.